lundi 26 décembre 2011

Le Top des albums préférés de Julien sortis en 2011.

My Perception, son gamin au pull ignoble en couverture et ses 2 Young Boys. Personne n'a fait mieux cette année. Il y a eu pourtant de belles tentatives, autant donc faire des tops, c'est pas comme si on n'avait pas l'habitude

Catégorie "Rock".
1. Black Box Revelation - My Perception




2. The Black Keys - El Camino




3. Thrice - Major/Minor




4. Metronomy - The English Riviera




5. Rival Schools - Pedals




Catégorie "Au top du Hip-Hop".
1. Evidence - Cats & Dogs




2. Beastie Boys - Hot Sauce Committee Part Two




3. The Roots - Undun




4. Pharoahe Monch - W.A.R.




5. Ghostface Killah - Apollo Kids




Catégorie "Bonnes découvertes de l'année".
1. Miles Kane - Colour of the Trap
2. Funeral Party - The Golden Age of Knowhere
3. Cold War Kids - Mine is Yours
4. My Morning Jacket - Circuital
5. Drive Soundtrack

Catégorie "Albums qu'on attendait avec impatience et qui s'avère décevant, même si il y'a quelques bonnes chansons à l'intérieur".
1. Kasabian - Velociraptor!
2. Arctic Monkeys - Suck it and See
3. The Kills - Blood Pressures
4. TV on the Radio - Nine Types of Light
5. Gorillaz - The Fall

Catégorie "Albums qu'on attendait avec impatience et qui se sont révélés être de grosses bouses".
1. Dredg - Chuckles and Mr Squeezy
2. Incubus - If Not Now, When?
3. Lupe Fiasco - Lasers
4. The Streets - Computer & Blues
5. Radiohead - King of Limbs

Catégorie "Albums qu'on a aimé, mais qu'on a trop honte de mettre dans son Top de l'année".
1. Limp Bizkit - Gold Cobra
2. Foo Fighters - Wasting Light
3. Orelsan - Le chant des sirènes

Catégorie "Albums sympathiques qu'on sait pas trop où foutre".
1. The Strokes - Angles
2. Glassjaw - Colouring Book EP
3. (Crosses) - EP
4. Common - The Dreamer, The Believer
5. Friendly Fires - Pala

Catégorie "Il faut vraiment que j'écoute ses albums en 2012, histoire d'avoir rien manquer".
1. Thee Oh Sees - Carrion Crawler/The Dream
2. Bass Drum of Death - GB City
3. Will Haven - Voir Dire
4. Kanye West & Jay-Z - Watch the Throne
5. M83 - Midnight City

6. Christophe Hondelatte... Ou pas

jeudi 27 octobre 2011

Black Box Revelation - My Perception

En 2011, le rock'n'roll a décidé de jouer un sale tour à ses admirateurs en se pointant à l'improviste au pays de la frite et de l'humour. La Belgique, cette veinarde, assiste depuis peu au sacre de deux de ses gamins. «2 young boys» prénommés Jan Paternoster et Dries Van Dijk. Un grand brun guitariste et chanteur en osmose avec un petit blond batteur. Ensemble ils forment les Black Box Revelation. Une putain de révélation musicale et orgasmique sur laquelle les comparaisons pleuvent : les prestations d'Iggy, la voix de Mick Jagger et la puissance sauvageonne des Black Rebel Motorcycle Club. Rien que ça.

My Perception propose des guitares divinement crasseuses, une alliance subtile de batterie-guitare battant un rythme lancinant poursuivant une voix échappée des cieux du rock'n'roll, Black Box Revelation provoque le choc intersidéral à l'instar des fabuleux Black Keys. L'atmosphère se fixe par des riffs de guitares aux accents délicieusement stoniens avec l'excellent «Madhouse». Premier titre de ce troisième opus, il jette astucieusement le trouble : cette voix brute, traînante et entraînante, cette voix vous propulse directement dans l'atmosphère des Black Box Revelation. Une atmosphère résistant à toute forme de médiocrité ambiante, ne cédant ni au recours de l'électronique ni à la prétention des rockeurs. Le son des Black Box Revelation crache une sincérité impressionnante à chaque nouveau morceau, une sincérité foudroyante et limite attendrissante.

Si t'aimes le rock, internaute de passage, tu sais quoi te procurer désormais.

lundi 10 octobre 2011

Drive, de Nicolas Winding Refn

Drive, le nouvel opus de Nicolas Winding Refn - qui a signé le cultissime Bronson - est un thriller désenchanté sur fond de western urbain, à moins que ce ne soit l’inverse...
Et c’est beaucoup pour un seul long métrage. Mais nullement usurpé. Car contrairement au sous-genre auquel il pourrait se rattacher – le film d’action avec bagnoles, type Fast and Furious, pour faire simple –, Drive ne cesse de déjouer ce qui le définit. A la fois western, polar, action movie et film psychologique, il se structure presque comme un opéra, une tragédie moderne dans laquelle le décor et ses constituants se retrouvent digérés puis broyés par une mise en scène maîtrisée à la virgule.

Au centre du film, un homme, solitaire comme il se doit. The driver (on ne saura pas son nom), héros taciturne et sans peur, campé par un Ryan Gosling impérial, au-dessus de la mêlée et fantasmé par les revues féminines. Cascadeur le jour, chauffeur pour truands la nuit, impassible face à cette forme de schizophrénie inédite, il semble traverser le monde, imperméable à ce qui lui arrive et aux règles dictées par les autres, employeurs occasionnels ou caïds notoires. Cette stature invincible laisse peu de place aux sentiments et aucune au romantisme. C’est pourtant vers cela qu’il bascule lorsqu’il fait la connaissance d’Irene et de son fils, voisins de palier auxquels il va arriver quelques bricoles. Love story facile, prévisible, cousue de fil blanc. Sauf que Drive, une fois de plus, ne va pas jouer cette carte-là, pas du tout, même. Car on retrouve aussi dans ce film des courses-poursuites (à couper le souffle) haletantes, et, même, des scènes d'une violence inouï.

Car Drive n’a rien d’un produit d’action standard même si lel trailer du film risque de jouer sur cette confusion, quitte – et ce n’est pas plus mal – à attirer un public qui ne s’y serait peut-être pas aventuré. Oeuvre d’auteur avant tout, et pour sa stylisation de l’espace (à cent mille lieues de cette hideuse esthétique clip qui pour certains fait école), et pour sa capacité à digérer les codes et thèmes d’un cinéma de genre né avec le septième art, il a en plus le mérite de mettre enfin en valeur le nom de son metteur en scène. Un film majeur!



jeudi 29 septembre 2011

Evidence - Cats & Dogs

En une phrase :

Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, il est évident qu'Evidence n'a plus rien à prouver.

Dans un monde plus efficace, l'album ne contiendrait que 11 titres :

Strangers / The Red Carpet / It Wasn't Me / You / Fame / James Hendrix (Stepbrothers) / Late from the Sky / Where You From ? / Falling Down / Well Runs Dry / The Epilogue

Post-It

Evidence = (Kanye West + Lupe Fiasco) * 2

Le contexte

Le 15 mars dernier, Nate Dogg le "smoke weed everyday" de Dre tirait son dernier spliff. Une disparition qui amenait tous les petits babtouts chaussés de TN Requin du pays à se demander: "Merde, qu'est-ce qu'on se met comme Rap US dans les oreilles maintenant? Snoop, 50 Cent, Eminem, ils lâchent pas l'affaire mais c'est moyen. Et le Nate Dogg, il n'était plus bon qu'à faire des featuring avec Soprano...". Evidence, le mec des Dilated Peoples au flow particulier, avait pourtant sorti déja deux albums de qualité.


Analyse

A travers le temps, en solo comme avec Dilated Peoples, Evidence s'est fait un nom pour la qualité de ses productions tout comme pour ses textes et ce n'est pas sa prestation avec Cats & Dogs qui saurait remettre en cause son statut. Entre des instru toujours aussi bien maîtrisées et des lyrics posés à la perfection, Ev démontre une nouvelle fois toute l'étendue de son talent et se fait de suite pardonner pour la sortie maintes fois retardée (l'album était à l'origine prévu pour début 2010).

Concrètement

Les amoureux du hip-hop old school admireront son «slow-flow» si caractéristique de la scène hip-hop US des 90's que l'on regrette tant. Nous nous retrouvons ainsi à parler de notre affection pour ce hip-hop mélodique, fin et intelligent. Mais aussi de la qualité de ces petits scratchs qui viennent de temps à autres rythmer les titres, de cette basse qui calme de suite l'excitation, nous permettant ainsi de profiter de l'album du début jusqu'à la fin, avec The Epilogue qui cloture un opus parfaitement réussi.

mercredi 31 août 2011

ROCK EN SEINE 2011 : Jour 3 (28 août)

C'est les mollets un peu plus endoloris et le ventre bien plus tendu (merci le Canada!) que les jours précèdents que commence cette troisième et dernière journée de Rock En Seine.

Il doit y'avoir comme une sorte de malédiction dans la programmation du dimanche, car pour la deuxième année consécutive, le programme n'est guère alléchant. Si ce n'est Miles Kane et la présence très attendue des Deftones pour ma part.

Volontairement arrivé en retard sur le site on décide en premier lieu, pour la digestion d'un ravissant plat canadien, de se poser sur la butte d'herbe qui donne vue sur la Grande Scène.
On ne sera resté affalé qu'une vingtaine de minutes, le temps qu'il a fallu pour que Simple Plan nous ruine les oreilles. Malheuresement tout n'est pas ravissant au Canada...
Après avoir visionné le guide du festival, nous décidons avec ma chère et tendre de se rendre direction la nouvelle scène Pression Live, où paraitrait-il jouent des nénéttes un peu survoltées répondant au doux nom de Cherri Bomb. On va être gentil et dire que c'était énergique, qu'ils ont massacrés une reprise des Foo Fighters, mais comme c'était "The Pretender" on ne va pas trop leur en vouloir.

Au moins elles auront eu le mérite de nous occuper avant le début de la prestation de Miles Kane sur la Scène de l'Industrie. Du rock anglais énergique et racé aux mélodies vintage, qui auront bien rythmés mon été, merci notamment à "Rearrange" ...

19h50. C’est l’heure de véritables légendes de la musique alternative, je les attendais avec la plus grande impatience: Deftones.
Le gang de Sacramento a ramené avec lui sur Saint-Cloud sa petite cohorte de fan de métal un poil plus âgé que ceux venus pour My Chemical Romance. Chino Moreno et sa bande offrent un set vitaminé qui ne laisse pas un seul instant les mélodies de côté, à l'image d'une set list en accord avec le festival, tres "pop". ("Change", "Digital Bath", "Sextape" et l'inattendue "Cherry Waves") La foule répond présente pendant le set d'une heure, les guitares défilent entre les mains de Stephen Carpenter, Chino sautille comme un cabri et boucle le set en furie sur deux titres explosifs du premier album, le bien nommé Adrenaline...


Fin de mon festival, plus la force ni l'envie de rester pour Archive, on se rentre tranquillement chez soi, où l’on met quelques temps pour émerger et retrouver une vie normale (et pour tenter de retirer la crasse boueuse et particulièrement tenace de ses Nike). Cette édition 2011 aurait bien pu être gâchée par le temps exécrable, mais la qualité musicale compensant largement la météo désastreuse, ce festival restera bel et bien mémorable.


mardi 30 août 2011

ROCK EN SEINE 2011 : Jour 2 (27 août)

Le samedi était de loin le jour que j’attendais le plus au niveau de la programmation, que ce soit au niveau des découvertes ou des têtes d’affiche. Je commence ma journée par les Black Box Revelation, duo belge qui nous a donné quelques brûlots rock-garage cradingue dont on se souviendra longtemps, à l'instar des singles "High on a Wire" et "I Thing I Like You". Juste après, j'assiste de très loin à la performance de Cage the Elephant qui ont littéralement mis le feu à la scène de la cascade avec son rock lourd et une énergie communicative complètement folle.
Par la suite, sur la même scène BB Brunes débute son set, et dès qu'ils commencent à massacrer le "Gaby" de Bashung, la pluie se met à tomber en quantités, et ne s'arrêtera qu'à la toute fin de leur prestation, le temps de transformer certaines zones en mares de boue géantes.
Ce qui ne m'a pas empêcher de parcourir les 500 mètres pour me rendre sur la grande scène afin d'assister à la performance des The Streets - qui ont remplacé au pied levé Q-Tip à une semaine du début du festival - Pour l'arrivée des Streets, tout le monde à les pieds dans la boue, mais on oublie vite qu'on aurait mieux fait de prendre des chaussures plus adaptés quand Mike Skinner commence à balancer ses lyrics ciselées avec son accent cockney et que le public jump en rythme. Pour leur dernier concert en France (et un des derniers tout court), le rappeur en polo n'hésite pas à s'adresser au public pendant que ses comparses continuent à scander des couplets. Entre deux slams, il demande s'il est possible de faire le plus grand circle pit qu'il n'ait jamais vu. Un énorme cercle se crée au centre de la fosse, et une quarantaine de fous furieux s'y précipitent, se jettent les uns contre les autres. Au diable la boue, la musique est bonne et l'ambiance bon enfant.

S'ensuit l'apparition très attendu d'Interpol, groupe que j'aime énormément, sur la Grande Scène. Les compères entrent en scène, tous en costard noir, comme à leur habitude très classe! Mais très vite, même s'ils enchaînent les tubes de folie - "NARC" et "Lights", notamment - la déception arrive encore une fois: à quoi bon faire des concerts si c'est pour se croire en studio? Le live est carré, maîtrisé jusqu'au bout, mais il n'y a jamais d'improvisation, tout cela manque un peu d'âme. Et toujours ce défaut au niveau des choix des chansons. Trop molle ou trop du dernier album...
C'est sans trop de regret que je quitte les new-yorkais avant la fin de leur prestation pour rejoindre une nouvelle fois la scène de la Cascade et assister à ce qui restera le meilleur moment du week-end, la prestation des Death From Above 1979, duo qui avait splitté il y'a de cela 5 ans pour une sombre histoire de fille et qui revient faire une date exceptionnelle à Paris! Et ils ont livré un show tonitruant. Les Canadiens balancent un son lourd, puissant, puisé dans le heavy metal et le punk. Entremêlant des riffs de basse extrêmement efficaces, des beats de batteries ravageurs et une pointe de synthé qui apporte un soupçon d’électro, résultat explosif!! Un titre comme "Going Steady" vous laisse sur le fessier...



Après cette claque, il est l'heure d'aller voir la tête d'affiche: les Arctic Monkeys, et quelle présence! Les quatre garçons dans le vent ont bien changé depuis leurs débuts! Alex Turner a troqué son uniforme et son acné d'ado anglais pour se transformer en leader presque rockabilly, perfecto de cuir et coupe de cheveux assortie. Ils ont parfaitement alterné leurs premiers succès avec leurs derniers morceaux. Impressionnants de maturité, les morceaux s'enchainent et le public ne décroche jamais. Pas un seul coup de mou dans ce concert intense, où Alex Turner s'essaie au français, traduisant en français le titre d'un des derniers singles : "Ne t'assois pas parce que j'ai bougé ta chaise". Les groupies hurlent, les autres sourient. Tout le monde repartira ravi, malgré une fois de plus un rappel qui me laissera toujours incrédule par sa mollesse.

Au final, les meilleures performances de cette troisième journée marquée par la pluie (et donc cette saleté de boue sur tout le site du festival) auront été signées par des groupes que je n’attendais pas spécialement : Black Box Revelation et The Streets. Le live des Arctic Monkeys aura tout à fait tenu la route, tout comme celui des DFA 1979 dont je ne me remets toujours pas!


Prochain épisode => ROCK EN SEINE Jour 3 : Deftones, Miles Kane et le reste...

lundi 29 août 2011

ROCK EN SEINE 2011 : Jour 1 (26 août)

L'heure de la grand messe du rock à Paris a sonné! La neuvième édition de Rock en Seine est lancée. Pendant trois jours, les groupes et artistes qui ont fait l'actualité musicale de l'année vont se succéder sur les désormais quatre scènes du Domaine de Saint-Cloud. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour cette nouvelle édition, le festival parisien a encore fait mouche. Foo Fighters, The Kills, Arctic Monkeys, Deftones, Interpol, Death From Above 1979, autant de noms infaillibles pour s'attirer les faveurs du public.

Après avoir rejoins ma petite bande, je me meus impatiemment vers le site du festival. J’y assiste à la toute fin du set de Herman Düne. Ce groupe me rappelle un collègue facteur qui m'avait raconté le concert qu'il avait vu la veille et dont il m'avait vanté les mérites. Bon en gros, pas génial.

Les Funeral Party s’en sorte bien mieux, avec leur énergie toute latinos/californienne, rappelant par moment les excellentissimes At The Drive-In, toutes proportions gardées. Une prestation convaincante et le live, tout comme leur unique album The Golden Age of Knowhere, se laisse aisément écouter.

Le public est pour l’instant assez clairsemé – début de festival oblige – mais l’ambiance commence déjà à monter. Après un petit passage par la case casse-crôute et sous la pluie, je me dirige pour la première fois de la journée vers la Grande Scène – puisque c’est l’heure des The Kills. Avec Blood Pressure, leur troisième album, Alisson Mosshart et Jamie Hince ont exploré de nouveaux horizons musicaux, délaissant quelque peu leur versant punk électrique originel pour aborder un tournant plus mélodique. Un pari audacieux certes, mais très risqué qui a du mal à convaincre sur disque et qui déçoit encore plus sur scène. Ils sont pourtant furieusement sexy les deux jeunes gens mais ça ne prend pas. Ils ont eu peine à apporter du rythme à un set qui en manquait cruellement. Et que dire de ces impression désagréable de playback constant, et cette setlist même pas renouvelée par rapport à leur concert au Bataclan. Malheureusement LA déception du festival (parce qu’il en faut toujours une).

Je patiente ensuite sur la grande scène afin d’être mieux placé pour le concert des Foo Fighters. J’assiste alors à l’une des plus grosses claques du festival. Dès les tout premiers instants, une ambiance surréaliste, amplifiée
par un lightshow captivant, s’installe. Les titres s’enchaînent à une vitesse infernale. Ceux de la dernière galette du groupe sont privilégiés et soulèvent toute la foule ("Bridge Burning", "White Limo", "Rope", "Arlandria") tandis que les plus anciennes ont eu le mérite de rendre l'assistance en transe ("My Hero"). Et en plus de cela ils se sont permis le luxe de jouer plus de deux heures!

Et punaise, quelle performance et quelle ambiance. Les guitares saturées, la batterie sautillante et l’énergie dégagée par l’ensemble sont tout bonnement incroyables. Un live qui constituera pour sûr le point d’orgue de cette soirée rendu encore plus incroyable car le petit frère a encore planté en Ligue 2!!

Ainsi s’achèvera donc cette première journée, déjà complètement dingue et annonçant plutôt bien la suite du festival.

Prochain épisode => ROCK EN SEINE Jour 2 : Death From Above 1979, Black Box Revelation, Interpol, The Streets, Arctic Monkeys...


lundi 20 juin 2011

If You Were There, Beware

Les Arctic Monkeys faisaient un détour par Paris le temps de donner un concert «surprise» à la Cigale. Un concert annoncé une semaine à l’avance et complet en tout juste 5 minutes. L’occasion pour le groupe anglais déjà culte de nous présenter en live son nouvel album «Suck it and See».
Je les avais déja vus au Zénith de Paris dans une ambiance assez molle, et je n'avais pas été ébloui plus que cela par le groupe à l'époque. Mais dans une salle et non un hangar et avec une discographie que je connais mieux qu'à l'époque, je me devais d'y être. Merci Michounette!!!!

On craignait un peu que ce concert soit une promo rapide pour le dernier album mais les anglais ont bien fait les choses: concilier le rock explosif et tranchant de leurs débuts avec la lourdeur psychédélique des derniers albums.

Bien sûr les titres des deux premiers albums font l'unanimité: Brianstorm, Teddy Picker, The View From The Afternoon, I Bet You Look Good On The Dancefloor, This House is a Circus etc... On est pas loin de l’hystérie totale, rarement j'ai vu une fosse aussi malmenée. Les nouveaux morceaux, bizarres, alambiqués et moins rythmés laissent de marbre pas mal de monde, à l’exception de Don’t Sit Down Cause I Moved Your Chair et de Brick By Brick, véritables hymnes sous influence Queens of the Stone Age.
Musicalement, je ne vais pas faire de chichis, ça envoit bien, Alex Turner débite sans trop de difficultés. Les Monkeys ne font pas les singes sur scène, préférant laisser parler les titres foudroyants. Seul le batteur haut perché assure le show, à l'inverse du bassiste affublé du charisme d'une huître atrophié. Mais il fait le boulot correctement, c'est le minimum.


Un set assez court mais d'une intensité folle donc.
Seul bémol à cet excellent concert, le rappel. Faudrait expliquer au petit gars de Sheffield ce qu'est un rappel: achever un public déja surchauffé et non le refroidir avec des titres plus propices à une soirée à la chapelle fistine*. Mais bon, 505 en clôture, c'est pas mal non plus!



*Comprenne qui pourra


mardi 24 mai 2011

You Can't Quit Me Baby

- "Alors ce concert?
- Ecoutes, c'était terrible! Je t'explique. L'idée de base c'était pour eux de jouer leur premier album, suite à la réédition de celui-ci. Des morceaux que j'ai très peu entendu en live pour ma part, les ayant vus déja trois fois. L'excitation a déjà bien envahi la salle qui fini de s'embraser quand les 5 gars montent sur scène. Josh Homme nous gratifie d'un: "We love to being in Paris" qu'il répéterait un peu partout en Europe selon une personne bien avisée que je connais bien et qu'on surnomme "Michounette"



- Ca sonne bien en live cet album?
- Les morceaux te collent aux tripes dès les premières notes de Regular John!!! T'as la sensation d'une puissance bestiale qui vient de la scène, les guitares crissent, la batterie est féroce et Joey Castillo comme à l'accoutumée est très fort. Les têtes headbanguent, les pieds décollent, les mains se lèvent.
- T'es parti à la guerre dans la fosse, toi?
- Non moi tu sais, je reste toujours sur le côté, mais là je me suis surpris à bondir! How to Handle a Rope et Mexicola étaient les points culminants de ce premier set, et puis finir sur le chamanique You Can't Quit Me Baby et cette basse redondante et puissante, magistrale.
- ...
- Et là premier rappel, et petite chute de tension, les morceaux joués paraissent un poil plus fadasses au regard du premier set vraiment habité. C'est que ces morceaux là parlent plus à nos pieds qu'à nos tripes. Puis vint Little Sister pour clôturer en beauté le deuxième set. Tu connais cette chanson non?
- Non...
- OK. Troisième rappel! Et là je peux te dire que j'ai pris un pied monste: Go With the Flow, No One Knows et Song for the Dead à la suite, du lourd, du très très lourd. J'en ai eu une erection...
- (lol)
- Pour passer à autre chose, je vais conclure en te disant ceci. Presque deux heures de communion dans une ambiance bon enfant. Pas de messages politico-démago, pas de postures rock'n'roll, pas de mise en scène spectaculaire ou d'effets spéciaux qui viendrait camoufler une faiblesse. Juste de la musique. Lourde et sans fioritures. Un spectacle. Magnifique.

lundi 28 mars 2011

Si vis pacem, para bellum

Dernièrement, j'ai peu été impressionné par les productions hip-hop (le dernier Lupe Fiasco est à vomir). Trop de Vocoder, trop de suiveurs de Kanye West, trop de chant r'n'b. Saturation. Et cet album est arrivé "Qui veut la paix, prépare la guerre". C’est ainsi que l’on pourrait interpréter l’avertissement qui introduit W.A.R., ce troisième LP de Pharoahe Monch. Armé de son micro, Pharoahe part en mission en traitant ce vaste sujet socio-géo-politique suivant différents axes et méthodes de terrorisme intellectuel. Autant dire que ça ne rigole pas dès le départ, mais au fur et à mesure que l'album avance, tout s'adoucit pour ressembler de très près à ce que peuvent pondre les Roots dernièrement.

Le MC est très fort, les passages basse/batterie/guitares électriques sont très bons (vive l'organique dans le hip-hop!), du bon turntablism et pas qu'un peu, du beat making, du slam et des grosses instrus quand même pour vous dire qu'à Brooklyn, on est pas des gens gentils.

Enfin en 2011 un musicien qui met vraiment ses couilles dans sa musique, et ça fait grave du bien!

mercredi 2 février 2011

Une vie de souffrance

En voila une bande dessinée qu'elle est trop bien!! Découvert chez une amie, j'avais déja de très loin entendu tout le bien que la population "geek" portait à cette série. Comme pour Mutafukaz, c'est en voulant offrir en cadeau pour noël que je me suis mis à lire le premier tome, et depuis, je ne décroche pas. 12 bouquins en moins de 3 semaines. Je suis même tombé totalement addict de l'histoire créée par Robert Kirkman, qui me semble gentillement félé, je vous expliquerais...

Alors je vais faire un résumé grosso merdo de l'histoire, The Walking Dead se déroule dans un monde envahi par les morts-vivants. L'origine du phénomène demeure inconnue. Rick Grimes, le héros, tente tant bien que mal de faire survivre son groupe de rescapés dans ce monde hostile et effrayant, cherchant le refuge idéal, l'endroit qu'ils pourront appeler foyer. Je remercie Wikipédia pour le coup!

Pour ma part ce qu'il faut prendre en compte dans cette série, c'est la fantastique proximité que le lecteur a avec les personnages (On a tout de suite nos "favoris" que le scénariste n'épargne pas d'ailleurs, no limit le mec). Les auteurs les ont décryptés sous toutes leurs facettes, la psychologie et l'introspection du personnage sont le moteur de l'oeuvre. Tout cela est facilité par les conditions particulières ou se trouvent plongée toute l'histoire, la tension permanente inhérente à la présence menaçante des zombies et même des humains. L'insécurité physique et intellectuelle des héros les transcende. Et ça donne un truc de malade, genre un huis-clos en semi-liberté.

Pas de fausse note tout au long des tomes de la série qui nous amènent à ce chef d'oeuvre qu'est le 8ème opus




Culte. Jamais une oeuvre culturel (Cinéma, jeux vidéos, foot ou film porno) ne m'avait laissé autant sur le cul. Bouleversé ai-je été. Mais que c'était bon.
Chapeaux bas messieurs.

J'attends donc le tome 13, qui doit sortir en mars de cette année, avec impatience. Comptez sur moi pour le chroniquer!!

dimanche 9 janvier 2011

Rest My Chemistry

Breaking Bad, c’est ma série télé préférée du moment. C’est aussi une série qui a tout pour devenir culte et qui l’est déjà pour bon nombre de gens il me semble. Tous les ingrédients sont là : un scénario dingue, des acteurs fantastiques, un décor somptueux, une réalisation au poil et une bande-son très inspirée.

Walter White est un père de famille sans histoire, bedonnant, moustachu, qui cumule deux boulots, l’un dans un lycée d’Albuquerque au Nouveau-Mexique et l’autre dans un «car-wash», une petite société de lavage de voitures. Il a une femme enceinte, un fils handicapé, un beau-frère macho au possible, amoureux de ses flingues et agent de la DEA, la branche de la police chargée du trafic de stupéfiants. Il apprend par hasard qu’il a un cancer du poumon, et à peine 2 ans à vivre avec une chimiothérapie.

Déclic : pour assurer un vie confortable à sa famille, il décide d’utiliser ses compétences en chimie pour «cuisiner» du crystal meth. S’en suit une descente aux enfers qui en est à sa troisième saison.




Au niveau de la bande-son, c'est un mélange habile entre la musique folk du sud des Etats-Unis et celle du nord du Mexique. Vous avez de la folk, du rap latino, de la country assez kitch, du jazz, du reggae, de la soul, du rock sudiste… C’est toujours de la musique «chaude», si on peut dire. C’est extrêmement éclectique (forcément, un prof de chimie un peu gauche qui se transforme en super-dealer, ce sont des univers musicaux qui s’entrechoquent!), avec beaucoup de groupes très peu connus pour tout vous avouer! Hormis un très bon titre de TV on the Radio, "DLZ"




Quoi qu'il en soit, si vous en êtes arrivé à ce stade de l'article, ne passez pas à côté de cette série !