lundi 20 juin 2011

If You Were There, Beware

Les Arctic Monkeys faisaient un détour par Paris le temps de donner un concert «surprise» à la Cigale. Un concert annoncé une semaine à l’avance et complet en tout juste 5 minutes. L’occasion pour le groupe anglais déjà culte de nous présenter en live son nouvel album «Suck it and See».
Je les avais déja vus au Zénith de Paris dans une ambiance assez molle, et je n'avais pas été ébloui plus que cela par le groupe à l'époque. Mais dans une salle et non un hangar et avec une discographie que je connais mieux qu'à l'époque, je me devais d'y être. Merci Michounette!!!!

On craignait un peu que ce concert soit une promo rapide pour le dernier album mais les anglais ont bien fait les choses: concilier le rock explosif et tranchant de leurs débuts avec la lourdeur psychédélique des derniers albums.

Bien sûr les titres des deux premiers albums font l'unanimité: Brianstorm, Teddy Picker, The View From The Afternoon, I Bet You Look Good On The Dancefloor, This House is a Circus etc... On est pas loin de l’hystérie totale, rarement j'ai vu une fosse aussi malmenée. Les nouveaux morceaux, bizarres, alambiqués et moins rythmés laissent de marbre pas mal de monde, à l’exception de Don’t Sit Down Cause I Moved Your Chair et de Brick By Brick, véritables hymnes sous influence Queens of the Stone Age.
Musicalement, je ne vais pas faire de chichis, ça envoit bien, Alex Turner débite sans trop de difficultés. Les Monkeys ne font pas les singes sur scène, préférant laisser parler les titres foudroyants. Seul le batteur haut perché assure le show, à l'inverse du bassiste affublé du charisme d'une huître atrophié. Mais il fait le boulot correctement, c'est le minimum.


Un set assez court mais d'une intensité folle donc.
Seul bémol à cet excellent concert, le rappel. Faudrait expliquer au petit gars de Sheffield ce qu'est un rappel: achever un public déja surchauffé et non le refroidir avec des titres plus propices à une soirée à la chapelle fistine*. Mais bon, 505 en clôture, c'est pas mal non plus!



*Comprenne qui pourra