mercredi 31 août 2011

ROCK EN SEINE 2011 : Jour 3 (28 août)

C'est les mollets un peu plus endoloris et le ventre bien plus tendu (merci le Canada!) que les jours précèdents que commence cette troisième et dernière journée de Rock En Seine.

Il doit y'avoir comme une sorte de malédiction dans la programmation du dimanche, car pour la deuxième année consécutive, le programme n'est guère alléchant. Si ce n'est Miles Kane et la présence très attendue des Deftones pour ma part.

Volontairement arrivé en retard sur le site on décide en premier lieu, pour la digestion d'un ravissant plat canadien, de se poser sur la butte d'herbe qui donne vue sur la Grande Scène.
On ne sera resté affalé qu'une vingtaine de minutes, le temps qu'il a fallu pour que Simple Plan nous ruine les oreilles. Malheuresement tout n'est pas ravissant au Canada...
Après avoir visionné le guide du festival, nous décidons avec ma chère et tendre de se rendre direction la nouvelle scène Pression Live, où paraitrait-il jouent des nénéttes un peu survoltées répondant au doux nom de Cherri Bomb. On va être gentil et dire que c'était énergique, qu'ils ont massacrés une reprise des Foo Fighters, mais comme c'était "The Pretender" on ne va pas trop leur en vouloir.

Au moins elles auront eu le mérite de nous occuper avant le début de la prestation de Miles Kane sur la Scène de l'Industrie. Du rock anglais énergique et racé aux mélodies vintage, qui auront bien rythmés mon été, merci notamment à "Rearrange" ...

19h50. C’est l’heure de véritables légendes de la musique alternative, je les attendais avec la plus grande impatience: Deftones.
Le gang de Sacramento a ramené avec lui sur Saint-Cloud sa petite cohorte de fan de métal un poil plus âgé que ceux venus pour My Chemical Romance. Chino Moreno et sa bande offrent un set vitaminé qui ne laisse pas un seul instant les mélodies de côté, à l'image d'une set list en accord avec le festival, tres "pop". ("Change", "Digital Bath", "Sextape" et l'inattendue "Cherry Waves") La foule répond présente pendant le set d'une heure, les guitares défilent entre les mains de Stephen Carpenter, Chino sautille comme un cabri et boucle le set en furie sur deux titres explosifs du premier album, le bien nommé Adrenaline...


Fin de mon festival, plus la force ni l'envie de rester pour Archive, on se rentre tranquillement chez soi, où l’on met quelques temps pour émerger et retrouver une vie normale (et pour tenter de retirer la crasse boueuse et particulièrement tenace de ses Nike). Cette édition 2011 aurait bien pu être gâchée par le temps exécrable, mais la qualité musicale compensant largement la météo désastreuse, ce festival restera bel et bien mémorable.


mardi 30 août 2011

ROCK EN SEINE 2011 : Jour 2 (27 août)

Le samedi était de loin le jour que j’attendais le plus au niveau de la programmation, que ce soit au niveau des découvertes ou des têtes d’affiche. Je commence ma journée par les Black Box Revelation, duo belge qui nous a donné quelques brûlots rock-garage cradingue dont on se souviendra longtemps, à l'instar des singles "High on a Wire" et "I Thing I Like You". Juste après, j'assiste de très loin à la performance de Cage the Elephant qui ont littéralement mis le feu à la scène de la cascade avec son rock lourd et une énergie communicative complètement folle.
Par la suite, sur la même scène BB Brunes débute son set, et dès qu'ils commencent à massacrer le "Gaby" de Bashung, la pluie se met à tomber en quantités, et ne s'arrêtera qu'à la toute fin de leur prestation, le temps de transformer certaines zones en mares de boue géantes.
Ce qui ne m'a pas empêcher de parcourir les 500 mètres pour me rendre sur la grande scène afin d'assister à la performance des The Streets - qui ont remplacé au pied levé Q-Tip à une semaine du début du festival - Pour l'arrivée des Streets, tout le monde à les pieds dans la boue, mais on oublie vite qu'on aurait mieux fait de prendre des chaussures plus adaptés quand Mike Skinner commence à balancer ses lyrics ciselées avec son accent cockney et que le public jump en rythme. Pour leur dernier concert en France (et un des derniers tout court), le rappeur en polo n'hésite pas à s'adresser au public pendant que ses comparses continuent à scander des couplets. Entre deux slams, il demande s'il est possible de faire le plus grand circle pit qu'il n'ait jamais vu. Un énorme cercle se crée au centre de la fosse, et une quarantaine de fous furieux s'y précipitent, se jettent les uns contre les autres. Au diable la boue, la musique est bonne et l'ambiance bon enfant.

S'ensuit l'apparition très attendu d'Interpol, groupe que j'aime énormément, sur la Grande Scène. Les compères entrent en scène, tous en costard noir, comme à leur habitude très classe! Mais très vite, même s'ils enchaînent les tubes de folie - "NARC" et "Lights", notamment - la déception arrive encore une fois: à quoi bon faire des concerts si c'est pour se croire en studio? Le live est carré, maîtrisé jusqu'au bout, mais il n'y a jamais d'improvisation, tout cela manque un peu d'âme. Et toujours ce défaut au niveau des choix des chansons. Trop molle ou trop du dernier album...
C'est sans trop de regret que je quitte les new-yorkais avant la fin de leur prestation pour rejoindre une nouvelle fois la scène de la Cascade et assister à ce qui restera le meilleur moment du week-end, la prestation des Death From Above 1979, duo qui avait splitté il y'a de cela 5 ans pour une sombre histoire de fille et qui revient faire une date exceptionnelle à Paris! Et ils ont livré un show tonitruant. Les Canadiens balancent un son lourd, puissant, puisé dans le heavy metal et le punk. Entremêlant des riffs de basse extrêmement efficaces, des beats de batteries ravageurs et une pointe de synthé qui apporte un soupçon d’électro, résultat explosif!! Un titre comme "Going Steady" vous laisse sur le fessier...



Après cette claque, il est l'heure d'aller voir la tête d'affiche: les Arctic Monkeys, et quelle présence! Les quatre garçons dans le vent ont bien changé depuis leurs débuts! Alex Turner a troqué son uniforme et son acné d'ado anglais pour se transformer en leader presque rockabilly, perfecto de cuir et coupe de cheveux assortie. Ils ont parfaitement alterné leurs premiers succès avec leurs derniers morceaux. Impressionnants de maturité, les morceaux s'enchainent et le public ne décroche jamais. Pas un seul coup de mou dans ce concert intense, où Alex Turner s'essaie au français, traduisant en français le titre d'un des derniers singles : "Ne t'assois pas parce que j'ai bougé ta chaise". Les groupies hurlent, les autres sourient. Tout le monde repartira ravi, malgré une fois de plus un rappel qui me laissera toujours incrédule par sa mollesse.

Au final, les meilleures performances de cette troisième journée marquée par la pluie (et donc cette saleté de boue sur tout le site du festival) auront été signées par des groupes que je n’attendais pas spécialement : Black Box Revelation et The Streets. Le live des Arctic Monkeys aura tout à fait tenu la route, tout comme celui des DFA 1979 dont je ne me remets toujours pas!


Prochain épisode => ROCK EN SEINE Jour 3 : Deftones, Miles Kane et le reste...

lundi 29 août 2011

ROCK EN SEINE 2011 : Jour 1 (26 août)

L'heure de la grand messe du rock à Paris a sonné! La neuvième édition de Rock en Seine est lancée. Pendant trois jours, les groupes et artistes qui ont fait l'actualité musicale de l'année vont se succéder sur les désormais quatre scènes du Domaine de Saint-Cloud. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour cette nouvelle édition, le festival parisien a encore fait mouche. Foo Fighters, The Kills, Arctic Monkeys, Deftones, Interpol, Death From Above 1979, autant de noms infaillibles pour s'attirer les faveurs du public.

Après avoir rejoins ma petite bande, je me meus impatiemment vers le site du festival. J’y assiste à la toute fin du set de Herman Düne. Ce groupe me rappelle un collègue facteur qui m'avait raconté le concert qu'il avait vu la veille et dont il m'avait vanté les mérites. Bon en gros, pas génial.

Les Funeral Party s’en sorte bien mieux, avec leur énergie toute latinos/californienne, rappelant par moment les excellentissimes At The Drive-In, toutes proportions gardées. Une prestation convaincante et le live, tout comme leur unique album The Golden Age of Knowhere, se laisse aisément écouter.

Le public est pour l’instant assez clairsemé – début de festival oblige – mais l’ambiance commence déjà à monter. Après un petit passage par la case casse-crôute et sous la pluie, je me dirige pour la première fois de la journée vers la Grande Scène – puisque c’est l’heure des The Kills. Avec Blood Pressure, leur troisième album, Alisson Mosshart et Jamie Hince ont exploré de nouveaux horizons musicaux, délaissant quelque peu leur versant punk électrique originel pour aborder un tournant plus mélodique. Un pari audacieux certes, mais très risqué qui a du mal à convaincre sur disque et qui déçoit encore plus sur scène. Ils sont pourtant furieusement sexy les deux jeunes gens mais ça ne prend pas. Ils ont eu peine à apporter du rythme à un set qui en manquait cruellement. Et que dire de ces impression désagréable de playback constant, et cette setlist même pas renouvelée par rapport à leur concert au Bataclan. Malheureusement LA déception du festival (parce qu’il en faut toujours une).

Je patiente ensuite sur la grande scène afin d’être mieux placé pour le concert des Foo Fighters. J’assiste alors à l’une des plus grosses claques du festival. Dès les tout premiers instants, une ambiance surréaliste, amplifiée
par un lightshow captivant, s’installe. Les titres s’enchaînent à une vitesse infernale. Ceux de la dernière galette du groupe sont privilégiés et soulèvent toute la foule ("Bridge Burning", "White Limo", "Rope", "Arlandria") tandis que les plus anciennes ont eu le mérite de rendre l'assistance en transe ("My Hero"). Et en plus de cela ils se sont permis le luxe de jouer plus de deux heures!

Et punaise, quelle performance et quelle ambiance. Les guitares saturées, la batterie sautillante et l’énergie dégagée par l’ensemble sont tout bonnement incroyables. Un live qui constituera pour sûr le point d’orgue de cette soirée rendu encore plus incroyable car le petit frère a encore planté en Ligue 2!!

Ainsi s’achèvera donc cette première journée, déjà complètement dingue et annonçant plutôt bien la suite du festival.

Prochain épisode => ROCK EN SEINE Jour 2 : Death From Above 1979, Black Box Revelation, Interpol, The Streets, Arctic Monkeys...