mardi 30 août 2011

ROCK EN SEINE 2011 : Jour 2 (27 août)

Le samedi était de loin le jour que j’attendais le plus au niveau de la programmation, que ce soit au niveau des découvertes ou des têtes d’affiche. Je commence ma journée par les Black Box Revelation, duo belge qui nous a donné quelques brûlots rock-garage cradingue dont on se souviendra longtemps, à l'instar des singles "High on a Wire" et "I Thing I Like You". Juste après, j'assiste de très loin à la performance de Cage the Elephant qui ont littéralement mis le feu à la scène de la cascade avec son rock lourd et une énergie communicative complètement folle.
Par la suite, sur la même scène BB Brunes débute son set, et dès qu'ils commencent à massacrer le "Gaby" de Bashung, la pluie se met à tomber en quantités, et ne s'arrêtera qu'à la toute fin de leur prestation, le temps de transformer certaines zones en mares de boue géantes.
Ce qui ne m'a pas empêcher de parcourir les 500 mètres pour me rendre sur la grande scène afin d'assister à la performance des The Streets - qui ont remplacé au pied levé Q-Tip à une semaine du début du festival - Pour l'arrivée des Streets, tout le monde à les pieds dans la boue, mais on oublie vite qu'on aurait mieux fait de prendre des chaussures plus adaptés quand Mike Skinner commence à balancer ses lyrics ciselées avec son accent cockney et que le public jump en rythme. Pour leur dernier concert en France (et un des derniers tout court), le rappeur en polo n'hésite pas à s'adresser au public pendant que ses comparses continuent à scander des couplets. Entre deux slams, il demande s'il est possible de faire le plus grand circle pit qu'il n'ait jamais vu. Un énorme cercle se crée au centre de la fosse, et une quarantaine de fous furieux s'y précipitent, se jettent les uns contre les autres. Au diable la boue, la musique est bonne et l'ambiance bon enfant.

S'ensuit l'apparition très attendu d'Interpol, groupe que j'aime énormément, sur la Grande Scène. Les compères entrent en scène, tous en costard noir, comme à leur habitude très classe! Mais très vite, même s'ils enchaînent les tubes de folie - "NARC" et "Lights", notamment - la déception arrive encore une fois: à quoi bon faire des concerts si c'est pour se croire en studio? Le live est carré, maîtrisé jusqu'au bout, mais il n'y a jamais d'improvisation, tout cela manque un peu d'âme. Et toujours ce défaut au niveau des choix des chansons. Trop molle ou trop du dernier album...
C'est sans trop de regret que je quitte les new-yorkais avant la fin de leur prestation pour rejoindre une nouvelle fois la scène de la Cascade et assister à ce qui restera le meilleur moment du week-end, la prestation des Death From Above 1979, duo qui avait splitté il y'a de cela 5 ans pour une sombre histoire de fille et qui revient faire une date exceptionnelle à Paris! Et ils ont livré un show tonitruant. Les Canadiens balancent un son lourd, puissant, puisé dans le heavy metal et le punk. Entremêlant des riffs de basse extrêmement efficaces, des beats de batteries ravageurs et une pointe de synthé qui apporte un soupçon d’électro, résultat explosif!! Un titre comme "Going Steady" vous laisse sur le fessier...



Après cette claque, il est l'heure d'aller voir la tête d'affiche: les Arctic Monkeys, et quelle présence! Les quatre garçons dans le vent ont bien changé depuis leurs débuts! Alex Turner a troqué son uniforme et son acné d'ado anglais pour se transformer en leader presque rockabilly, perfecto de cuir et coupe de cheveux assortie. Ils ont parfaitement alterné leurs premiers succès avec leurs derniers morceaux. Impressionnants de maturité, les morceaux s'enchainent et le public ne décroche jamais. Pas un seul coup de mou dans ce concert intense, où Alex Turner s'essaie au français, traduisant en français le titre d'un des derniers singles : "Ne t'assois pas parce que j'ai bougé ta chaise". Les groupies hurlent, les autres sourient. Tout le monde repartira ravi, malgré une fois de plus un rappel qui me laissera toujours incrédule par sa mollesse.

Au final, les meilleures performances de cette troisième journée marquée par la pluie (et donc cette saleté de boue sur tout le site du festival) auront été signées par des groupes que je n’attendais pas spécialement : Black Box Revelation et The Streets. Le live des Arctic Monkeys aura tout à fait tenu la route, tout comme celui des DFA 1979 dont je ne me remets toujours pas!


Prochain épisode => ROCK EN SEINE Jour 3 : Deftones, Miles Kane et le reste...

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